Jour 5 - Kurinchanpitiya - Anuradhapura - Sigiriya

Au réveil à 6h du matin, chaud comme la braise (au sens propre, il fait déjà quarante-douze degrés), on se prépare à aller voir les dauphins. Mais très vite c'est la douche froide (malheureusement au sens figuré cette fois), pas possible : mer trop grosse, dauphins partis, touristes vomis. Grosse déception. Prochaine possibilité ? Vers septembre ... On change donc notre planning pourtant sans faille et partons directement vers Sigiriya. Le départ est un poème, je n'ai pas assez de liquide (des milliers et des milliers de roupies, je m'y perds avec tous les zéros), et propose de payer par carte. "Of course sir !". Le problème est qu'il a un terminal couplé avec le téléphone, qui d'après lui est déchargé car il n'a pas fonctionné depuis longtemps. On balade donc en attendant la recharge. Bien entendu, cela ne fonctionne pas mieux au retour, le gars m'explique que c'était la nouvelle année quelques jours auparavant (le 14) et que les banques viennent juste de réouvrir. Il faut donc le temps que le réseau reboote. Donc, on décide d'aller au prochain distributeur, et comme c'est assez loin, on y va en van et le gars, sympa et embêté, nous suit en scooter pour ne pas que nous ayons à retourner sur nos pas. Évidemment, les distributeurs ne fonctionnent pas pour les foreigners, uniquement les locals, donc je ne peux rien retirer. Bon prince, notre driver retire les sous et paye, on le remboursera plus tard. En fait, on commence à comprendre doucement que nous sommes presque les seuls touristes en cette période ...

Sur le trajet, on fait une pause vers Anuradhapura (à tes souhait) pour déjeuner. Le driver nous emmène dans un restau à touristes mais ça nous plait pas trop alors on va un peu plus loin, là où Célia a repéré en passant un "snack" plus local. C'est parfait, bien que sous les tôles, on frôle les quarante-dix-neuf degrés, ce qui est assez frais comparé au plein soleil. Les filles ont repéré un magasin de robes trop bien un peu plus tôt. Lorsqu'on indique cet objectif vital au driver, il souhaite nous y emmener en van. Comme on est pas des tafiottes, on prétend plutôt y aller tout seuls à pied comme des grands, non mais alors qu'est qu'il croit lui ?! Bien entendu, on marche sous une cagne pas possible pendant un bon moment sans arriver à retrouver quoique ce soit. On rentre donc bredouille. Pour faire genre (comme dirait Margot), j'en profite pour le rembourser comme si cela avait été l'objet de l'escapade. Je ne suis pas certain qu'il soit dupe.

On arrive plus tard vers Sigiriya. Le fameux rocher plein de machins sacrés des siècles d'avant (je vous synthétise l'essentiel). Effectivement, c'est sacrément chouette ! Ca grimpe sec sur des espèces d'escaliers fichés dans la roche, le lieu est superbe, plein de rouge Salagou et de vert tropical. Il y a même une espèce de bassin au sommet. On croise des familles de singes, macaques croit-on, qui s'amusent à se mettre des peignées à deux pas de nous. Clem est émerveillée et souhaite en adopter deux ou trois. On réfléchis à sa proposition mais on ne voit pas trop comment les faire rentrer dans les bagages. Couché de soleil au sommet. Superbe !

De retour, on vise un espèce d'hôtel vu sur Booking.com, tout le reste nous paraissant trop cher. Après "négociations", on décide de rester deux jours. Les tenancières sont ravies, elles se mettent donc à préparer les chambres et devinez quoi ? On est les seuls dans l'hôtel là aussi ! Elles nous demandent de commander le dîner (et les bières !) dès maintenant le temps qu'elles puissent tout aller acheter, car tout est vide. Comme nous sommes les premiers "vrais" clients (traduire: occidentaux) de l'année, on se voit offrir la clim ! Royal ! Le soir au repas, un espèce de machin volant voit son GPS détraqué et s'écrase dans la chevelure de Célia. Stoïque mais pas trop, elle se lève brusquement, entraînant les autres filles dans une danse étrange et pleine de petits cris aigus. J'en profite pour finir la bière en cachette pendant qu'elles sont occupées à déloger l'intrus ... qui s'avère être une simple mante religieuse.

(Note: toutes les photos sont visibles sur ce lien ...)