Jour 4 - Wennappuwa & Kapitiya

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Le matin les filles veulent glandouiller avec le wifi de la guest house. Soit. On part se balader en les laissant, pour marcher dans les dédales de rues. Les gens sont très sympas et nous dévisagent souvent. Les gamins se marrent en lançant des "hi mister, how do you do ?" et repartent en se marrant comme des baleines. Évidemment, le chapeau et les lunettes de star de Célia attirent l'attention. De mon côté, je suis probablement incognito. Un gars sur son scooter nous fait un bout de chemin en tapant la causette et veut absolument nous faire visiter son temple perso. On se retrouve donc dans un avant jardin de "maison" avec des grandes statues colorées de bouddha et ses potes. Ce saint homme s'embrouille ensuite un brin quand je lui demande les noms des autres statues, le gars à la tête d'éléphant, la nenette avec plein de bras (commode pour travailler le barbec tout en ne lâchant pas l'apéro ça !). Il peut à peine citer quelques dieux et nous paraît du coup moins pieu. On le remercie donc d'avoir sauver nos âmes déjà bien tordues, et on poursuit la balade.

Pelote basque (je crois).

Après un vague "repas de graines bizarres" (personne n'a vraiment faim), on accueille notre guide pour 5 jours, réservé avant le départ après recommendations chaleureuses de Mr Paul de TripAdvisor. Autant dire, un grand plongeon dans l'inconnu. Mr Upul s'avère fort sympathique, et son van, quasi neuf et climatisé, une bénédiction ! 324474 km au compteur exactement, il me l'a fait solennellement contrôler. Environ 3h de route pour Kapitiya afin d'aller le lendemain voir les dauphins. Il s'agit d'une longue bande de terre avec la lagon côté est et l'océan côté ouest. Lorsqu'on approche, le bitume laisse place à des pistes de terre rouge où nous nous perdons assez rapidement: le Salagou ! Seuls les cocotiers dénotent un peu.

Il nous amène dans un espèce de quartier plein de resorts, qui visiblement espèrent attirer le touriste plutôt de type nature et surf. Ça tombe bien, nous sommes là ! Ils sont ravis car nous sommes visiblement les seuls. Tout est vide. Peu importe, on file à la plage voisine, côté océan donc. Un peu plus tard, le couché de soleil est juste splendide. En baladant, je tape la causette tout d'abord à un petit jeune de mon âge (19 ans me dit-il), probablement Tamoul, qui a envie d'en savoir un peu plus sur ces occidentaux bizarres. Il regarde ses potes restés au loin, assez fier d'avoir osé m'aborder. On discute un moment: qu'est ce que je fais comme métier, est ce que je sais nager ... lui ne sais pas, je lui propose de lui apprendre, mais sans même me connaître, il refuse de manière véhémente ! Qui lui a dit que je nage comme une pierre ? Un peu plus tard, je cause avec un couple de Tamoul. Le gars ne sait pas un mot d'anglais, mais sa femme oui et nous causons un moment, jusqu'à ce que le couché du soleil devienne juste incroyable, une énorme boule rouge plongeant vers l'horizon de l'océan. On admire et elle m'indique l'évidence : "god is inside". Je reste un brin sec, ne sachant pas quoi répondre. J'imagine que "god is bullshit, it's only nuclear reactions and light interaction" n'aurait pas vraiment rapproché les peuples, alors je bafouille un foireux "heu, yes, maybe, maybe ...".

(Note: toutes les photos sont visibles sur ce lien ...)

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