Jour 6 - Rio Celeste, Rain Forest

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A_Rio Celeste on se lève, tôt comme d’hab, mais en Bretagne cette fois. Tout est brumeux, chaud, avec un taux d’humidité proche de 800%. Bien entendu, sitôt levés on part direct balader autour de ”l’hôtel”. Le site est étrangement agencé avec des baraques un peu partout, dont plusieurs maisons de Barbapapa. On trouve un chemin qui descend à la rivière, les filles sont encore en caleçon de nuit. En bas c’est un avant goût du site: on découvre un bout du Rio Céleste, la rivière bleue, légèrement voilée, dont la couleur est due à la réflexion de la lumière sur des micro particules d’aluminium-silicate venant des volcans. C’est bien chouette, mais j’ai du mal à prendre des photos car le téléphone corrige les couleurs en ramenant le bleu vibrant à un vague vert-bleue plus classique. Le drame de la haute te technologie. La forêt est différente, le sol plus rougeâtre, c’est la Rain Forest. On remonte déjeuner et on laisse passer une belle averse avant d’aller à l’entrée du parc, un peu plus loin. La brume n’a pas bougé depuis le petit matin, tout dégouline d’humidité.

A l’entrée du parc, des gars proposent des ponchos à vendre mais on est des bonhommes alors on n’en prend pas. On s’enfonce dans la Rain Forest et, devinez quoi, quelques minutes après le départ la pluie revient. D’abord, sous forme de gros crachins dont la jungle nous protège un peu, puis bien en force. Les Barrets sont bien entendu tous équipés. Les Sarrut, ben, on va dire que c’est autre chose. Personnellement, j’ai un couteau, mais j’admets volontiers que c’est n’est pas ultra utile pour se protéger de l’élément liquide. Célia, quand même, sort deux parapluies de son sac. Je suis sûr que si on était perdus dans le désert, elle serait capable d’ouvrir son sac à dos pour sortir un frigo-congélateur avec des Mister Freeze dedans (en bas du deuxième tiroir, au fond). La pluie redouble mais, vous l’avez noté, nous sommes des bonhommes, alors on continue. On parvient à la chouette cascade surplombant une autre partie du Rio Celeste, toujours incroyablement bleu. Ça dégouline de partout car l’averse continue de plus belle. On croise beaucoup de plus malins que nous en ponchos colorés, mais on restent stoïques et fiers. Et mouillés. Au bout du chemin, on parvient au lieu magique du mélange des eaux. Deux rivières se rencontrent, se saluent (“salut ma poulette, ça roule?”) et se mélange. L’une est translucide et classique, semblable à la bonne vielle rivière de chez nous et l’autre blanchâtre. Avec le courant ça fait des trucs et des machins et hop c’est tout bleu en sortant. On voit tout ça d’entre les gouttes qui s’espacent un peu à ce moment là. Sur le retour ça repart derechef. La forêt est bien dense tout le long du trajet donc en se collant un peu aux arbres on parvient à limiter les dégâts, au début tout du moins. Tout fume et dégueule d’eau de tout côté, on a l’impression d’entendre des arrosoirs verser en continu. Le boueux est chemin. On continue la rando jusqu’au bout, les filles abdiquent et n’essaie même plus de se protéger de la pluie. Elle courent et dansent en faisant les couillonnes devant les autres promeneurs, par exemple s’aspergeant la nuque arrivées à un point d’eau comme si elles revenaient d’une longue balade en plein soleil. Rain Forest qu’ils l’appellent, je me demande bien pourquoi.

On rejoints enfin les voitures restées sur le parking du logement et la pluie s’arrête, fatiguée d’avoir bien jouée. Nous sommes des serpillières et on demande aux gérants la permission d’utiliser leur abri pour se sécher un peu et enfiler des habits secs. Une fois remis, on repart on the road again, direction Monteverde où on restera quelques jours. Pas la peine de s’attarder dans le coin, on ne peut pas distinguer les volcans au loin. Sur le trajet on croise des attractions touristes pour voir des paresseux, que l’on n’a toujours pas vu. C’est la déception pour Margot qui repart ce soir sans avoir croisé le fameux sloth. 

 

(Note: toutes les photos sont visibles sur ce lien...)

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