Jour 6 - Monteverde (arrivée)

Publié le

La route change des précédentes, la jungle fait place à un paysage plus proche des Cévennes, puis style savane par endroit. Ça s’urbanisme également. On passe pendant un bon moment sur une deux fois deux voies, presque autoroute, avec même à un moment une vitesse max de 90 kmh, la plus haute jamais atteinte jusqu’à présent. Cela dit je me méfie lorsqu’on sort de cette voie rapide pour monter dans la montagne, car les temps de trajets indiqués par le gps s’écroulent. Vers la fin, il reste 30km pour 1h15 de trajet. Les routes commencent à avoir des trous, puis progressivement, ce sont les trous qui ont un peu de route par ci par là. On comprend pourquoi on ne comprenait pas la géographie de la destination finale. La station est à flanc de montagne (on est en altitude vers 1500m ici) avec des entrelacs de “route à trous” et de “trous à route” dans tous les sens, de gros dénivelés, la voiture peine à monter. Il y a du monde et de manière un peu surprenante beaucoup d’activité, de resto très américanisés ou européanisés. On descend un brin pour rejoindre notre cabanas, une parmi une douzaine organisées un peu comme un camping. C’est bien vert aussi, mais plus épars, pas la jungle de Tortugero ou Rio Celeste, mais un environnement très jardin. Nous sommes en fait à l’extérieur du parc naturel, en bordure, et la forêt primaire est plus loin (3km environ donc 3 heures de voiture).

A la réception, survient un moment magique. On cause avec la gérante, super accueillante, et on raconte rapidement d’où l’on vient (“on a vu un jaguar, on a vu un jaguar !!!”), que Margot doit partir ce soir et qu’elle aura vu des tonnes d’animaux mais pas de paresseux 😭. La gérante se marre et nous emmène alors à la cabane: il y en a un juste dans l’arbre au dessus de nous 😁! On est estomaqués de voir cette grosse boule de poil soyeux. Le bougre est “frénétique”, on le surprend en fait un peu avant la tombée de la nuit, lors de son breakfast. Il grimpe patiemment de branche en branche, pour se caler et manger de la feuille. Il s’accroche avec ces deux grosses griffes et se déplace en faisant des pauses, précautionneusement, toujours la tête vers le bas. Il y a du vent, l’air est frais, et cela fait parfois beaucoup bouger la branche à laquelle il s’accroche. Dans ces moment de bascule, il ne bouge plus et attend que ça se calme. On y reste pendant plus d’une heure, le nez en l’air, le suivant d’arbre en arbre. Il est lentement actif, le gars, et c’est, semble-t-il, pas si fréquent de le voir bouger autant. Le soir on raccompagne la Margot dans son carrosse avec son chauffeur, que l’on partagera finalement avec un local embringué dans une histoire incompréhensible de voiture accidentée qu’il devait récupérer mais qui finalement se trouve dans une autre ville. On ne comprend rien à part qu’il est coincé ici, il profitera donc du trajet. Dure nuit pour la Margot avec 3:30 de route, suivit de 5 ou 6h d’airport sleeping, le nez dans la moquette qui sent les pieds. Pas bien agréable, certes, mais c’est le prix à payer pour avoir longuement vu *bouger* un gros paresseux soyeux.  

 

(Note: toutes les photos sont visibles sur ce lien...)

Commentaires