Jour 1 - Margot

(Margot)

Jour de départ, objectif retrouver le groupe vivante, en une seule morceau, et à la bonne destination : San Jose ! Le voyage est donc composé de deux vols : Montréal Toronto (40 minutes) et Toronto San José (5h). Grande habituée des voyages aériens j’ai évidemment choisi une escale relativement courte pour éviter de poireauter dans l’aéroport (information nécessaire pour la suite). J’ai donc 1heure d’escale à Toronto mais même dans les plus grands des aéroports 1heure semble suffisant pour un petit changement. Mon premier vol est donc à 14h, le second a 16h40. J’arrive donc à l’aéroport à 11h, passe le premier portail pour checker les valises cabines. Je suis préparée comme jamais (j’ai fais ma valise la veille à minuit) j’ai pas de sachet zip pour mes liquides (qui sont donc dans deux trousses de toilettes différentes parce que j’en avait pas d’assez grande) j’ai l’équivalent de 3 culottes, 2 shorts et 728 maillots de bain et sûrement pleins d’autres choses inutiles qui remplacent tout ce que j’aurais du penser à prendre… je passe le portique sans encombres, sans fouilles, sans même une remarque sur le fait que mes liquides ne sont pas rangés (j’ai même oublié un gel hydro-alcoolique dans mon sac). Après ça je me prépare à passer les douanes, verif de passeport, test d’aptitudes physiques, récit de la table de 13, interrogatoire etc (la routine en Amérique finalement). Sauf que je tombe nez à nez avec ma porte d’embarquement A47… Ah ? Il est 11h10… je peux donc jouir de 3h30 (oui le vol est a 14.30 finalement il a du retard, info importante) pour déguster un festin composé d’un sandwich à 14$… 14.30, embarquement, 15.00, décollage, 15.45 atterrissage, 16.05, debarquage…. 16.05 ? Ah tiens c’est marrant ça l’embarquage du prochain vol est à 16.00 ! Le temps de descendre (le temps que mon foutu voisin daigne bouger son gros fiak pour me laisser sortir) je suis dans l’aéroport à 16.13. J’essaie donc de me dépêcher en marchant à côté des tapis roulants pour éviter la foule d’enfants qui s’y amuse. Quand, soudain, mon oreilles affûtée détecte un appel dans les hauts parleurs, je cite : *krrch chhhrkk* ladies and gentlemen last call for the flight 957 for San Jose, every passengers should be on board *krrchhhk kkkrrrk* Ah tiens haha c’est drôle, il est 16.20, décollage à 16.40, fermeture de l’embarquement 15 minutes avant le décollage, les calculs sont vites faits j’enlève les écouteurs, ma veste ainsi que ma dignité, et je commence à trottiner sur les tapis roulants en fauchant 2-3 mioches au passage (ça c’est pour le plaisir c’est pas à cause du retard). J’arrive toute essoufflée à la porte d’embarquement et les hôtesses me lancent des regards de sourcils (si vous arrivez pas à visualiser ce regard, vous avez été un enfant sage). Je tends mon ticket, et le monsieur me dit non. Non ? C’est à dire ? « Non » comme « vas y montes dans l’avion »? Ah visiblement c’est un « non » comme « c’est pas le bon ticket », ça tombe bien j’en ai pas d’autre ! Dans un anglais impeccable j’explique que : i got the check in on my phone because enfait j’ai deux flights and the previous one d’avant was late and the machine a imprimé just this ticket so what am I supposed to do, aled maman sauve moi ! Le monsieur essaie donc de scanner mon boarding pass (parce que oui en fait quand on a le boarding passe sur le téléphone on est pas obligé d’aller à la machine pour l’imprimer, je préfères préciser parce que la technologie c’est compliqué)… finalement tout fonctionne j’arrive dans l’avion qui n’est pas complet donc j’ai une place libre entre moi et mon voisin (un américain qui boit des bières à 10$) ! J’ai donc officiellement été à Toronto, une première pour moi (même si ça a duré 12 minutes exactement)….