Jour 8 - Ko Samui 3

Publié le

Après 2 jours à Varinda Garden, on a tous récupéré et je me suis levé un peu tôt pour aller courir, avec l'objectif d'aller voir à la pointe de la baie, au bout de l'espèce d'anse de Lamaï. La course est bof, trop difficile sur le sable, et pas mega agréable sur la route. Rien à voir de sympa au bout. Ça me permet juste de dire que j'ai fait deux running sur des îles à cocotiers à environ 17000 km de distance (Caye Caulker, Belize et Kho Samui, Thailande). Avec ça je devrais pouvoir emballer sec en soirée !

Après les inévitables piscine/mer/boutique, le virus de l'aventure nous reprend et, en fin d'après midi, conscients que nous sommes un peu enfermés ici, on décide de louer des motorbikes (scooter) pour partir en expédition.

On emprunte donc 2 scooters antiques chez une grand-mère, un pour Célia et Lucie, l'autre pour Clem, Margot, et moi. La route que nous devons prendre est la route principale, très passante, petite, sans trottoir, bordées de centaines de commerce divers, dans le bordel caractéristique d'ici. Il y a un défilé ininterrompu de voitures, camions, pickup, tuctuc et des centaines de scooters, dans un capharnaüm pas possible. Le code de la route est assez simple ici, tu te colle à gauche et tu ferme les yeux. J'insiste sur ce dernier point, important pour ne pas risquer un infarctus (la sécurité avant tout). On réalise qu'aucune des filles n'étaient jamais montées sur une moto, elles le réalisent également au même moment. Ce sont de bonnes conditions pour une petite expérience innovante.

Pendant le trajet, Clem, devant moi, se fait très bien à la situation, et entreprend de me raconter par le menu le film "Belle et Sébastien" (chansons comprises). J'écoute d'autant plus attentivement que Margot, derrière, entreprend de me raconter par le menu combien se serait mega hyper cool d'avoir un scoot dès 14 ans, qu'elle va faire du babysitting pour avoir de l'argent, et que vraiment c'est trop top mega la classe le scout. J'acquiesce très régulièrement à l'une et à l'autre, que je n'entend de tout me façon pas très bien avec les pétarades du moteur, tout en maintenant un concentration maximale un œil sur le rétro droit, un œil sur le rétro gauche, et un autre sur la route. Essayez, c'est pas facile. On roule à 20 km/h sur la gauche de la gauche de la bande extérieure à la voie principale. On appellerait cette bande la bande d'arrêt d'urgence chez nous, mais ici ce n'est pas le même usage, c'est le royaume des touristes lents en scoot et des scoot en sens inverse qui n'arrivent pas à traverser la route. Nous adoptons cette stratégie qui permet à 3 scoot et un camion de rouler de concert sur la même voie. On gagne ainsi en efficacité.

Lucie, derrière Célia, me paraît sereine, même si un peu blanche, les doigts crispés sur la taille de sa conductrice, les yeux violemment fermés.

On quitte enfin au bout d'un moment la grosse route pour se retrouver dans des chemins plus tranquilles. On peut enfin visiter d'autres lieux, voir un coin de pêcheurs, un incroyable couché de soleil avec une pleine lune à 360 degrés.

Le retour s'effectue de nuit pour ajouter un peu de piment, d'autant que le traffic a considérablement augmenté. D'infernal, Il passe à, disons, cataclysmique. C'est à ce moment que notre Célia décide de faire sa maligne pour montrer à tout le monde ses talents de cascadeuse. Elle affirmera plus tard avoir voulu éviter un éléphant masqué par un scooter. Soit. La gamelle est légère et nous rentrons roupiller sereinement, surtout Lucie qui recommence, à intervalle régulier, à arrêter de trembler.

Pas d'araignée au retour, tout le monde est déçu.

(Note: toutes les photos sont visibles sur ce lien ...)

Commentaires