Jour 7 - Kandy

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Direction Kandy ! On dit aux filles que c'est moderne, propre, avec des boutiques de robes scintillantes. Ce n'est pas vraiment un mensonge, plutôt une promesse d'homme politique. J'ai le matin même réservé un AirBnB un brin à l'écart du centre, sur les hauteurs de la ville. Du coup le driver ne connaît pas, et galère pour trouver. Bon samaritain, je le guide en faisant mon malin avec mon téléphone GPS ultra sophistiqué d'occidental pédant. On s'engage dans des voies de plus en plus étroites, en pentes abruptes. Il va sans dire que le bitume, déjà sur routes normales passablement défraîchi, est plus proche du gravier/sable que du bel enrobé habituel. On finis à pied, et j'indique tout fièrement au driver que le GPS indique là, devant lui, où se trouve ... rien. Il discute avec une voisine qui nous informe que si si c'est bien tout proche, mais il faut faire tout le tour de la colline pour y arriver par l'autre côté. D'ici ça passe pas. Bref, rebelote pour les routes cabossées. Célia remarquera un peu plus tard que les pneus du van ont le même rainurage qu'un glaçage caramel-chocolat, du miroir. Une fois sur place, comme c'est pas un hôtel/guest-house classique, le chauffeur n'a pas de logement adéquat, alors on lui propose une chambre avec nous. Je pense qu'avec ça, on devrait aller au paradis direct.

On part ensuite balader dans Kandy à pieds. J'aimerais bien rencontrer les personnes travaillant sur le PLU (Plan Local d'Urbanisme), ce doit vraiment être de gros rigolos. L'organisation des bâtis de part et d'autres des rues constamment embouteillées participe du fameux principe SriLankais déjà évoqué avant, le "sapass". Une boutique ici ? Sapass ! Un marché là ? Sapass ! Des cabanes moisies effondrées ? Sapass aussi. Le bordel ambiant est indescriptible. Comme le bruit des moteurs, klaxons et crieurs est insuffisant, les autorités (socialistes, je dis ça, je dis rien) ont eu le bon goût d'adjoindre à la sérénité ambiante des haut-parleurs à chaque coin de rue qui déverse de la musique sacrée avec une qualité sonore proche du MP3 75kbps (pour les connaisseurs uniquement). Après un moment dans les jardins des temples, proche du magnifique (mais très pollué) lac central de la ville, on va voir un spectacle de danse traditionnelle. Dans un espèce de théâtre, le show est assez sympa quoique visiblement un peu amateur, les synchro entre danseurs plus proche du duo Lionel/David que de Shakira (là aussi pour connaisseur uniquement). Je souffre par contre pour le pauvre gars qui durant tout le spectacle souffle très fort dans son espèce de petite flute-trompette dans laquelle est visiblement coincé un chewing-gum qu'il n'arrive pas à éjecter. Cela fait un couinement assourdissant et me fait saigner un peu des oreilles. Bon je blague mais le spectacle était chouette tout de même, avec des cracheurs de feu et marcheurs sur braises au final. En partant, je propose à Lucie d'enlever ses chaussures pour essayer elle aussi de marcher sur les braises, mais finalement les gardes autour ne sont pas d'accord.

(Note: toutes les photos sont visibles sur ce lien ... )

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