Jour 5 - journée loose, Voss

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Journée loose aujourd'hui. 

Ça démarre pourtant de manière correcte quand Célia sort des myrtilles ramassées la veille pour agrémenter le yaourt matinal, mais le temps s'évertue à rester au Norvegien fixe, c'est à dire humide, mouillé, trempé et pluvieux. Comme j'ai indiqué à Google "sans péage", on se retrouve sur une route de campagne bien sinueuse, à flanc de fjord (c'est rigolo à dire à haute voix, ça, flanc de fjord). C'est tout joli mais ça tombe des cordes alors on ne sait pas trop comment procéder. Même le pique-nique est repoussé au maximum jusqu'à enfin trouver un pauvre abris-bus dans lequel on se réfugie pour le vasa-cheddar. Dès les victuailles déballées, le soleil fait bien entendu son apparition pendant quelques minutes.

Arrivés à Voss, on envisage un moment de prendre l'immense téléphérique ("le plus grand de l'univers" dit la pub), mais ça vaut une blinde et ça déluge toujours autant alors on renonce. On profite de quelques minutes de répit pour balader un moment dans une belle gorge très encaissée surplombant un torrent puissant, mais c'est quand même entre les gouttes. Tout, absolument tout, dégorge de flotte.

On se console en décidant de préparer un repas un peu plus élaboré (saumon Norvégien !). Arrivés au AirBnB, à l'étage d'une grande maison un peu pourrie, dans un camping moche de caravanes blanches sales, sur un grand lac bordé d'une belle forêt de sapins, on laisse les filles au sec et on s'équipe de poncho pour aller explorer la forêt. En Norvège, il n'y a pas de mauvais temps, que des mauvais habits.

Et ce soir on sort ! Ce soir, c'est soirée mousse ! En effet, la forêt au bord du lac n'est en réalité qu'une immense montagne de mousse marécageuse. On entreprend d'en faire le tour mais le sentier se transforme rapidement en rivière. Alors, on coupe à travers bois. C'est très vallonné et ça fait sploutch sploutch à chaque pas. On s'enfonce parfois suffisamment dans la mousse pour ne plus voir les chaussures. C'est bien chouette mais un brin humide tout de même alors on rentre, non sans que Célia ne se soit arrêté pour ramener la moitié des plantes locales, nénufars en plein marécage compris.

Les douches norvégiennes, nous sommes maintenant rodés, sont particulières. Il s'agit d'une pièce, en général relativement réduite, avec un lavabo, un toilette et ... un pan de mur avec la douche. Rien d'autre, pas de bac, ni rideau ou séparation. Le sol est en lino avec une légère pente vers une évacuation quelque part dans un des coins de la pièce, et pas toujours le coin le plus proche du mur-douche. Évidemment, impossible de garder quoi que ce soit au sec lorsqu'on prend une douche, ni serviette, ni habits. Le norvégien est facétieux.

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