Jour 10 - Khlong Sok

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De Kho Samui à Khao Sok.

On quitte avec regret les couleurs et la plage et refaisons nos valises. Tout rentre finalement, il suffit de sauter dessus à pieds joints pendant suffisamment longtemps. Pour rejoindre notre prochaine destination, le trajet est composé de : pickup, bateau, bus, bus. Nous sommes maintenant rodés aux coutumes locales et entreprenons le voyage de manière Thaï plutôt qu'Européenne. On ne prépare rien, on se pointe au bord de la route avec les bagages et on attend. Des taxis s'arrêtent toutes les 20 secondes, mais on les refuse tous. On attend plutôt un pickup dans lequel on est à l'air libre, sans clim trop froide sur la nuque, et avec une bonne visibilité. Comme on n'a rien préparé, on a de la chance : on arrive à l'embarcadère à 2 minutes du départ du bateau. Une fois débarqués, une heure de bus vers Surat Thani. Lorsque nous sommes presque arrivés, je me lève pour essayer de repérer les lieux et voir s'il faut descendre. Un gars me faut de grands signes et m'explique qu'il faut descendre ici pour aller à Khao Sok. On obéit donc, c'est dans notre nature. Il nous plante alors devant un vague comptoir d'où on nous propose des trajets. On sent bien qu'on s'est fait un peu avoir et qu'on aurait dû rester dans le bus encore un ou deux arrêts pour prendre un bus public, sûrement moins cher. Tant pis, on dégotte des lunch-box au bouiboui voisin et on jumpe dans le bus qui arrive. Impossible de savoir combien de temps dure le trajet ni où il faut s'arrêter. La dame de l'accueil m'explique qu'il faut que j'appelle l'hôtel une fois arrivé quelque part.

Durant le trajet la végétation change et se densifie, il y a même des débuts de montagnes. 2 heures plus tard, on est débarqués au milieu de nulle part, sur un vague replat d'une route entourée de quelques baraques, avec un gros panneau "bus stop". Les touristes du bus descendent tous et se font (gentiment) assaillir de proposition de transport ou de chambre. De notre côté on s'éloigne un peu pour téléphoner. Il faut donc expliquer au tenancier de l'hôtel que j'ai envoyé un mail la veille pour retenir une chambre, qu'on est arrivé quelque part et que s'ils peuvent venir nous chercher c'est cool. Tout simple sauf un détail: les personnes qui se succèdent au téléphone ne parlent pas mieux l'anglais les unes que les autres. Pour être plus précis, elles parlent bien un certain anglais, mais pas de pot, j'en parle un autre. Après un long moment je parviens à leur faire retrouver le mail de réservation. Pas simple car je ne sais pas bien épeler "Sarrut" en Thaï. La personne au bout du fil repère "David" et s'essaye elle aussi à la prononciation de mon nom en Thaï. Au bout de quelques minutes d'essais étranges, on convient d'un commun accord que ce n'est pas prononçable dans cette langue, et on passe à l'étape 2 de la discussion. La personne au bout du fil est persuadée que nous sommes encore à Surat Thani et essaye de me faire comprendre que je dois prendre le bus "quelque part" pour aller "autre part", endroit à partir duquel elle pourra venir me chercher. De mon côté j'essaye de lui faire comprendre que nous sommes déjà sur place, en tout cas nous sommes bien "quelque part". Je prends conscience que c'est finalement pas bête du tout que les lieux aient des noms. Après plusieurs minutes d'incompréhension, une lueur jaillit à l'autre bout du téléphone. Je ne la vois pas réellement bien sûr, mais je la perçois dans le changement de ton de mon interlocuteur. Brusquement, il m'indique qu'il arrive dans 5 minutes et raccroche. Je suis un brin dubitatif, mais le miracle se produit bien quelque minutes plus tard. Il nous amène en pickup et on se retrouve à la guest house.

Celle ci se trouve à 5 minutes à pied de l'entrée du parc. On repère les lieux pour le lendemain. On avait pas compris grand chose de ce qui nous attendait ici. En fait, à 2km du bus stop, il s'agit d'une espèce de route bordée de tonnes de guest houses/hôtels, tous plus ou moins sur le même principe, des petits bungalows sur pilotis. Il y a une rivière à côté, avec peu d'eau. On comprend qu'à la saison des pluies ce doit être très différents. En baladant on trouve d'autres hébergements bien mieux situés, plus loin de la route. Un, en particulier, est vraiment sympa, Art's View Lodge, avec le "monkey swimming hole", un superbe bout de rivière baignable avec une falaise d'un côté et de grands arbres. Le soir on se baigne avec les singes au dessus de nous qui regardent le spectacle des filles qui ont trouvé une corde au dessus de l'eau et font les singes avec.

En baladant, Célia repère un champs d'hévéas, avec des petits bols accrochés, qui recueille la sève qui coule de l'encoche du jour. Ça sent fort. On repère également une copine à Margot sur sa toile, de bonne taille. Après réflexion et discussion avec d'autres touristes, on décide de ne pas prendre de guide, ça ne nous semble pas trop compliqué de se balader dans le parc.

Demain, on trecke !

(Note: toutes les photos sont visibles sur ce lien ...)

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