Jour 9 - Monteverde - Quepos

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a devient un rituel, environ 1 minute après le réveil, on part balader. On fait le tour de la propriété qui contient des plantations de bananiers, de café et de canne à sucre. On croise des agoutis et un gros écureuil. Aujourd’hui est une journée de transition pour rejoindre la dernière étape, vers Manuel Antonio sur la côte pacifique. On fait un arrêt rapide au Don Juan café (ils font visiter les plantations) où on voit un chouette coati dans le jardin. On quitte ensuite notre montagne par de long lacés de trous, avec quelques bouts de route parfois. On traverse ensuite des zones un peu plus urbaines, moins sympas. Au bords des routes sur lesquelles passent souvent de gros camions, on voit des habitations qui paraissent assez pauvre, des toits de tôle, des grilles partout, dans la terre. On arrive vers la côte pacifique et la route se borde de gros panneaux publicitaires pour vanter des plages, des cocktails ou des tours de bateau. Après plusieurs jours de nature, ça fait un petit choc.

On fait une pause sur le chemin au fameux « pont des crocodiles » qui s’avère être un pont, avec des crocodiles. On stationne un peu avant dans une moche zone à boutiques de touristes, sous une belle chaleur, puis on s’engage sur la partie piétonne du pont, à côtés des gros trucks qui se croisent et font tout trembler quand ils passent. En contrebas du pont qui enjambe une rivière, il y a effectivement des monstres crocos qui flotouillent lentement ou stationnent. Certains sont vraiment immenses, peut être 3 ou 4 mètres de long, on se croirait chez les dinosaures. Il y a quelques ibis blancs qui mettent un peu de couleurs, et des iguanes qui fouillent les abords sales des parkings. On reprend la route pour aller pique-niquer un peu plus loin, au bord de l’océan qui permet de tempérer un peu la chaleur. La anse est assez jolie mais dégradée par des routes et une multitude d’hôtel, plus ou moins bien entretenus. Au loin on aperçoit un resort qui semble bien friqué avec des gros bateaux de plaisance. On se baigne, et de manière un peu surprenante, l’eau est très chaude. C’est la première fois où l’on voit des habitations à plusieurs étages.

La route suivante est également bof, avec un long moment aux abords d’une immense plantation de palmier, probablement pour faire de l’huile de palme. La dimension du site est impressionnante, on imagine malheureusement la quantité de déforestation que ça représente. Les palmes s’atténuent et on atteint en fin d’après-midi Quepos notre lieu des trois derniers jours. On ne fait pour l’instant que traverser la ville mais cela semble très vivant et labyrinthique. Le GPS nous fait sortir de la ville et continuer en grimpant sur une petite colline dont la végétation se densifie. Assez vite les hôtels en bordure changent de standing, ça semble plus riche par ici. On tourne alors dans un petit chemin très escarpé et on accède après un gros portail à un ensemble résidentiel à flanc de colline. On fait une pause en chemin pour observer deux magnifiques parrots occupés à farfouiller dans un tronc. Leurs couleurs sont irréelles. Après avoir un peu galéré à trouver l’entrée on arrive dans une propriété juste paradisiaque. Alors que je m’efforce à trouver des logements originaux (à une pièce unique pour tous, ou même un lit unique pour tous comme au Sri Lanka), les filles gâchent complètement le principe. Le condominium (je sais pas ce que ça veut dire) est une maison sur 2 niveaux toute de baies vitrées vêtues (pas facile à dire ça), surplombant une belle piscine et surtout entourée d’un jardin/forêt magnifique, de grands arbres de tous les côtés, on se croirait au milieu de la forêt. L’intérieur est luxueux, c’est un peu irréel. Le gars qui nous accueille nous montre, à partir de la terrasse du second étage, un paresseux sur l’arbre à gauche qui se déplace pour manger et emmerde un iguane posé sur la branche devant lui (il n’a pas l’air content l’iguane). On voit passer des toucans. Andres siffle ensuite pour essayer d’attirer une chouette. Celle-ci répond, avec exactement le même sifflement, mais ne vient finalement pas. Andres nous indique alors le monkey pathway, qui est en fait toute la skyline d’arbre en face de nous. Nous sommes au milieu de la Rain Forest (mais sans rain), à deux pas de la ville. Sitôt qu’il a le dos tourné, on se jette dans la piscine et on barbotte jusqu’à la nuit tombée sous un ciel d’abord rose, puis rouge orangé et finalement noir. On va chercher des pizzas et on se boit une Pina Colada maison. Pas facile facile tout ça.  

 

(Note: toutes les photos sont visibles sur ce lien...)

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