Jour 1 - Comment j'ai sauvé la planète

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Départ moins 10 minutes. Je range les valises dans la voiture et Lulu arrive en courant: "appelle les pompiers y'a la haie du voisin qui brûle !". Je lui met une torgnole pour lui apprendre à me déranger pendant que je fais du Tetris dans le coffre de la voiture, mais elle insiste. Les minutes suivantes sont confuses, je reprends mes esprits en train de sauter le portail du voisin, le téléphone à la main, en train d'épeler le nom de la rue au pompier. Je vous vois déjà hausser les sourcils d'angoisse, mais pas de crainte ! J'ai fais très attention, et je garantie que pendant l'action aucune cheville n'a été maltraitée. Bref, après avoir échangé quelques cordialités avec les autres voisins venus au spectacle, je demande gentiment si, bordel de bois, y'en a pas un qui pourrait brancher son p*** de tuyau d'arrosage pour éviter que le feu se propage aux maisons. Heureusement qu'il n'y a pas que des voisins, il y a également les femmes des voisins, qui elles ont capté depuis un moment et reviennent avec le tuyau d'arrosage.

Nous voilà donc à deviser gaiement avec ce voisin que je n'avais jamais rencontré (deux maisons d'écarts: un monde !), en train d'arroser la haie de thuyas de notre voisin commun (absent) qui flambe à qui mieux mieux (la haie, pas le voisin). La haie a environ 2.5m de haut, crépite fort et la fumée s'étend et commence à prendre un belle teinte sombre. Ça pique un peu. L'autre voisin d'à côté, nous fait incidemment remarquer que sa cuve de gaz est juste à côté du brasier. Je me demande quand même s'il ne cache pas un peu d'inquiétude à hurler comme ça. Contrairement aux prévisions d'un autre voisin (oui il y en a plein dans le coin), et, il faut bien l'avouer, à nos propres projections également, le feu se réduit petit à petit et cesse de progresser. Bien entendu, le feu est joueur et dès que je passe l'arrosage du côté gauche, ça repart à droite, et vice-versa. Un enième voisin, sympathique, me glisse qu'on devrait, je cite, "donner un coup de carabine au propriétaire de la haie". Je n'acquiesce tout de même que mollement, ne connaissant que peu la loi en la matière. Pendant que j'essaye d'inventer une technique pour tromper les flammes, par exemple faire mine d'arroser à droite et hop inonder le côté gauche, les pompiers arrivent. Évidemment, ça joue pas pareil, ces messieurs-dames aux casques dorés font les malins et sortent des lances incendie qui déverse une piscine par minute. Je n'ai donc plus rien à faire ici et retourne finir de mettre les valises dans la voiture, parce que, bien entendu ses demoiselles, pendant que je sauve le monde, n'en ont pas foutue une. 25 minutes de retard sur le planning, ça n'a pas encore commencé que ça commence bien.

(Note: toutes les photos sont visibles sur ce lien ...)

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